Texte, photos et schémas (sauf mention contraire) : Charlène Routaboul, doctorante en archéologie à l’Université Toulouse Jean-Jaurès, Laboratoire TRACES-UMR 5608
Le département de l’Aveyron autrefois occupé par le peuple celte des « Rutènes » a connu de nombreuses mutations durant l’antiquité. Les divers échanges avec les peuples voisins (Cadurques (Lot), Gabales (Lozère), Volques Tectosages (Toulouse) …) et les Romains ont conduit à des transformations notables dans le paysage rural. Ces changements s’observent par les voies de communication qui revêtissent un pavage carrossable, mais aussi par les formes d’habitats qui évoluent.
Dans cet article, je tâcherai d’évoquer quelques exemples des formes d’occupation que l’on retrouve sur notre département durant l’antiquité. Les recherches menées actuellement renouvelleront surement ces données voire les contesteront dans le futur. Il est ainsi réalisé ici, une synthèse afin d’éclairer au plus juste la vision que nous portons aujourd’hui sur les campagnes gallo-romaines.
Les évolutions de l’habitat : exemples d’établissements de type villa
Si la représentation de la villa comme habitat des notables gallo-romains reste encrée dans l’imaginaire collectif comme un grand palais sorti de terre, on constate depuis quelques années qu’elle ne fonctionne pas de manière indépendante et qu’elle n’est pas le fruit d’une construction nouvelle.
En effet, lorsque l’on fouille les sites, il arrive fréquemment que l’on retrouve à proximité ou même sous les vestiges Romains, des constructions plus anciennes révélant l’existence d’une ferme gauloise. Il s’agit là d’une mutation du bâtiment qui répond aux besoins de ses propriétaires et aux nouveaux codes architecturaux.
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