2021

À propos du Rosier hybride de l’Aveyron : Rosa x aveyronensis H. Coste

Texte et photos : Christian Bernard, botaniste

Dans une précédente note, publiée dans Patrimoni n° 85 de mars-avril 2020, intitulée « Le Rosier de l’Aveyron ou l’histoire d’un arbuste qui a bien failli disparaître » nous avons relaté la découverte et la description de cet hybride interspécifique naturel par l’abbé H. Coste à la fin du 19 e siècle, retrouvé récemment (aoû.t 2019) « in situ » près de Millau en bordure de route. Il a été revu en fleurs en mai 2020 (Photo 1).
Une question restait en suspens : Comment se fait-il que cet hybride interspécifique soit différent du Rosier de Chagny (Saône-et-Loire, Bourgogne)  nommé Rosa x caviniacencis) qui a les mêmes espèces parentales : Rosa pimpinellifolia L. (= R. spinosissima L.) et Rosa agrestis Savi ? et avec lequel il avait été d’abord confondu et qui est parfois donné en synonymie avec Rosa x aveyronensis.
La réponse à cette question − que H. Coste… et nous-mêmes n’avions pas posée – a vu le jour suite à une prospection récente (mai 2020) sur la bordure de l’Avant-Causse liasique, au-dessus et un peu à l’ouest de Millau, vers 500-550 m d’altitude, presque à l’orée de zones de plus en plus urbanisées.
De vastes espaces de pelouses sèches à Brome dressé, piquetées de Prunelliers…, et de Buis – ce dernier souvent dévoré par les chenilles de la Pyrale – abritent, notamment, entre les Aumières-Hautes et le domaine de la Cadenède, de belles colonies fournies du Rosa spinosissima L. (=R. pimpinellifolia L.).
Mais, ici, cet Églantier de petite taille (10-80 cm), très drageonnant, offre des feuilles à dents doubles très glanduleuses, de même que le sont les pédoncules floraux et les fruits jeunes (Photo 2) ; il exhale une forte odeur de pomme reinette ; ses tiges présentent une dense et remarquable garniture d’aiguillons droits ou peu crochus, très serrés (Photo 3) ; ses fleurs sont à pétales rosés (Photo 4) mais parfois, exceptionnellement, rouge-purpurin.

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