Texte et illustrations : Anne-Marie Rantet-Poux, docteur en Pharmacie
Ces temps-ci, à la télévision et à la radio, vous devez entendre parler du « blob », cette étrange bouillie jaune qui mange et qui bouge !
Le plasmode est appelé “blob” depuis bien longtemps dans les écrits anglo-saxons, « blob » se traduisant en français par goutte, tache difforme, pâté, crachat…
Grâce aux travaux prodigieux d’Audrey Dussutour et de son équipe au CNRS de Toulouse, le « blob » est sur le devant de la scène et nomme spécifiquement le plasmode de Physarum polycephalum, en référence à un film d’horreur américain des années 60.
Cette espèce de Myxomycète, Physarum polycephalum, ne se trouve plus à l’état sauvage dans les forêts françaises.
Donc, nous rencontrons chez nous d’autres plasmodes (blobs) qui ne sont pas ceux des laboratoires. Nous y gagnons car il y en a presque six cents en France sur le millier de par le monde !
Scientifiquement, “plasmode” est le vrai nom à utiliser pour désigner cette forme, étape spécifique de la vie du Myxomycète.
Oui, d’accord, mais : qu’est-ce qu’un plasmode ?
Oui, d’accord, mais : qu’est-ce qu’un Myxomycète ?
L’un ne va pas sans l’autre.
Le Myxomycète, cet organisme vivant si étrange, se voit dans la nature sous deux formes :
- sous sa forme mobile, dans sa vie végétative, le plasmode (un blob, si vous voulez)
- sous sa forme immobile, dans sa vie de reproduction, les myxocarpes.