Texte et photos (sauf mention contraire) : Claude Petit
En 2021, Saint-Geniez-d’Olt a été labellisée « Petite cité de caractère ». Elle doit cette distinction à son riche patrimoine. Celui-ci est particulièrement marqué par de remarquables édifices élevés au XVIIe siècle, période où la ville se hisse aux premiers rangs de la province par l’importance de son activité textile.
Saint-Geniez-de-Rive-d’Olt
« Jusqu’à la fin du XVIIe siècle, Saint-Geniez n’a été qu’un gros bourg obscur, en moins de cent ans, le commerce en a fait une ville la première du département par ses fabriques, la quatrième par sa population ». Amans-Alexis Monteil
Le site de Saint-Geniez, au cœur d’une petite plaine alluviale, entre Causse et Aubrac fut un point de passage très tôt emprunté. L’édification d’une forteresse sur l’éperon dominant le Lot allait rapidement en faire une des principales voies d’accès au plateau de l’Aubrac pour les troupeaux transhumants des Causses du Rouergue et du Quercy.
Les comtes du Rouergue et de Toulouse, puis les Armagnac et enfin le Roi de France, possesseurs successifs de cette châtellenie retiraient d’importants bénéfices des péages établis en ce point de passage obligé.
Rapidement la ville reçut un consulat (1345) puis la confirmation officielle de ses coutumes (vers 1375). Celles-ci confirmaient en particulier l’existence de quatre foires annuelles – chiffre porté à cinq au XVIIe siècle – foires dotées de privilèges et dont le développement permit l’essor d’une classe de marchands.
Le XVIIe siècle
Cependant, au début du XVIIe siècle, Saint-Geniez ne se distingue guère des gros bourgs ruraux du Rouergue. Seul son statut de châtellenie royale et surtout le siège de la justice royale lui donnent une animation supplémentaire ; l’importante activité de ses marchands, de son industrie textile et des métiers du cuir anime déjà la ville.
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